vendredi 12 mars 2010

être citoyennes et citoyens, simplement


Quelques heures nous séparent du premier tour du scrutin pour les élections régionales.
Ce blog avait été créé pour une campagne précédente, dont le souvenir est cruel à l'ancienne candidate.

Au moins peut-il servir aujourd'hui à rappeler la leçon d'un échec. Lorsqu'on circule dans la mémoire d'Internet depuis septembre, la législative partielle dans la 10e circonscription des Yvelines reste une référence à plusieurs titres.

Bien sûr les circonstances étaient exceptionnelles, puisque le pouvoir politique s'était appliqué à laisser le plus grand nombre d'électeurs possibles dans l'ignorance : date choisie avec soin, quand les vacanciers ne se doutaient de rien, campagne express quand chacun-a avait encore la tête pleine de soleil, ou se souciait d'abord de la rentrée des enfants en classe.
Hors de propos aujourd'hui, il y eut aussi les tiraillements politiciens en faveur de l'ambiguïté à gauche. Après tout les électeurs ont fait le tri, et ont compris où était vraiment la gauche. La division n'a pas servi mais le PS est toujours là - plus que jamais pour aider les Français.

Une leçon reste : si l'abstention ne risque plus de dépasser 77 %, les sondages disent bien qu'elle menace toujours.

Les sondeurs, les observateurs politiques, les commentateurs avalisent déjà que la moitié des électeurs ne veulent pas aller voter dimanche. C'est bien "avaliser" que de présenter la chose comme acquise ; c'est légitimer l'abstention.

Si elle est déjà dans les calculs, c'est que les abstentionnistes auraient bien le droit de s'abstenir...

Pourtant, qui peut certifier la validité des sondages ? Ce matin encore un journaliste contestait les résultants - un peu discordants - de trois sondages simultanés : il trouvait le nombre des sondés un peu riquiqui ; il pensait qu'on ne fait pas une moyenne nationale quand il y a en fait 26 scrutins locaux !
Une seule réponse valable : le nombre de bulletins de vote dans les urnes, plutôt qu'une estimation à l'avance.

La démocratie a besoin de tous et toutes : le résultat dépend de la participation des citoyens.
Cette élection est capitale pour notre vie quotidienne pendant les 4 ans à venir : les compétences du Conseil régional lui permettent de lever un "bouclier social" face aux politiques désastreuses du gouvernement, et dont on n'a pas encore vu la fin.

Donner la majorité à la gauche, c'est aussi une façon de résister au projet de réforme des collectivités territoriales : le mode de scrutin prévu par Sarkozy est un moyen électoraliste de faire régresser la parité, et plus largement la démocratie.

Une seule conclusion : votez pour la liste de Jean-Paul Huchon, pour son bilan, pour sa capacité à rassembler la gauche aussi dans l'avenir.

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